Puce Menat Titane

Identité

Le Menat est un objet sacré de l’Égypte antique, étroitement associé à la déesse Hathor, figure majeure du panthéon égyptien, vénérée comme déesse de l’amour, de la beauté, de la musique, de la maternité et de la fertilité. Le Menat n’est pas seulement un bijou ornemental : c’est un symbole religieux, un instrument rituel et une amulette protectrice, utilisé dans de nombreuses cérémonies religieuses et funéraires.

Physiquement, le Menat se compose d’un pendentif lourd (souvent en bronze ou en pierres précieuses) relié à plusieurs rangs de perles ou de cordons qui formaient un collier. Il était souvent porté autour du cou, le pendentif reposant dans le dos comme contrepoids, ou bien tenu à la main et secoué, produisant un son doux et rythmique. Ce bruit, similaire à celui du sistre (un autre instrument sacré), avait pour but d’apaiser et d’honorer les divinités, notamment Hathor, considérée comme la déesse de la musique et des festivités.

Sur le plan symbolique, le Menat était porteur de protection divine, particulièrement pour les femmes enceintes, les enfants, et les membres de la royauté. Il symbolisait la fécondité, la renaissance, et le cycle de la vie, reflétant les pouvoirs bienveillants et nourriciers de Hathor. Lors des rituels funéraires, le Menat était parfois placé dans les tombes afin d’assurer au défunt une renaissance dans l’au-delà, protégé par la déesse.

Les prêtresses de Hathor, souvent appelées « les dames du Menat », utilisaient cet objet lors des danses et processions religieuses, renforçant sa dimension sacrée. Il apparaît aussi fréquemment dans l’iconographie égyptienne, tenu par des divinités, des reines ou des adorateurs.

Ainsi, le Menat incarne à la fois un lien spirituel avec les divinités, un outil de célébration et une source de protection, profondément ancré dans la spiritualité et les rituels de l’Égypte antique.